jeudi 19 mars 2009

L'hôtel Lambert en danger !


A TRANSMETTRE AU PLUS DE GENS POSSIBLE !!


http://lambert.over-blog.org/

http://www.mesopinions.com/Paris---l-hotel--Lambert-menace-petition-petitions-e873b9f1f124037e76ccd5352cc43e6a.html


IL FAUT PLUS DE 85 000 SIGNATURES de la pétition pour une prise en compte par Christine Albanel. ENVOYER DONC CE MESSAGE AU PLUS DE GENS POSSIBLE !!
Pour signer la pétition 2 solutions : par Internet (j'ai mis le lien en bas de ce message), ou directement au Paris Historique (44 - 46 rue François Miron 75004 PARIS Tél : 01 48 87 74 31 Fax : 01 48 87 74 71).


La gravité du sort réservé à l'hôtel Lambert, l'imminence de la prise de décisions et l'embarras du public assailli de propos contradictoires se précisent…L’hôtel Lambert, chef-d’œuvre du XVIIe siècle classé Monument historique dès 1862, subirait une dénaturation importante si le projet de « réhabilitation » élaboré par l’architecte en chef Alain-Charles Perrot pour le frère de l’émir du Qatar n’était pas profondément amendé.

Sur le projet :
· Climatiser le bâtiment (plus de 3000m²), aménager une vingtaine de chambres avec salle de bain, creuser le sous-sol pour aménager un parking, changer les menuiseries du 17e (Le Parisien, Le Mitouard, 9 mars 2009).
· 3 juin 2008 : sollicitation de Perrot et 5 des participants pour rédiger des rapports. Manque dans la composition des spécialistes de l’architecture, historiens ou praticiens. Aucune des expertises remises ne formule une évaluation du projet de transformation de l’immeuble.
· Réorganisation en interne, sans permis de démolir et de construire (du fait de son statut de bâtiment classé).
· Décembre 2008 : création du parking souterrain et nouveaux accès automobiles dans la parcelle nécessitent que le projet soit soumit à la direction de l’Urbanisme. Principe du gazon sur dalle et éventrement du mur de soutènement invite la direction de l’Urbanisme à communiquer le dossier à la commission du Vieux Paris.
· Errements des commentateurs car raréfaction de l’information de première main.
· Projet de transformation conçu en catimini par l’architecte en chef est insensé et compromet le destin de la pointe de l’île Saint Louis.
· 16 janvier 2009 : riposte de Perrot par une sorte de conférence de presse à l’hôtel : la splendeur de l’édifice méconnu contribue à la réussite de l’ « opération séduction » aux non-initiés.
« J’assume le projet que j’ai fait » (ACPerrot) (Le Moniteur).
« Le discours qui nous avait été tenu sur place nous avaient tous convaincus que la polémique avait été exagérée et que, si plusieurs points posaient problème, les orientations prises étaient, dans l’ensemble, les bonnes. A une question d’Alexandre Gady posant la question de la participation de Claude Landes, le meilleur spécialistes des huisseries anciennes, au diagnostic effectué, l’architecte en chef des monuments historiques, Alain-Charles Perrot, avait répondu : « oui, il a été consulté ». Cela nous autorisait à penser que le dossier d’étude préalable, où la majorité des fenêtres est décrite comme datant du XXe siècle, était pertinent. Or, aussi incroyable que cela puisse paraître, l’architecte nous a sciemment caché la vérité : Claude Landes nous a confirmé ne jamais avoir été sollicité. Ceci remet en cause l'intégralité de ce qui nous a été dit lors de cette visite.
La confiance est quelque chose qui se mérite et il faut maintenant nous interroger sur tous les points de ce discours lénifiant : le système de refroidissement et de chauffage est-il bien un simple « distributeur d’air », ou une vraie climatisation comme l’affirme un architecte ayant examiné les plans pour la Commission du Vieux Paris ? Les restaurateurs qui prendront en charge la galerie d’Hercule seront-ils également ceux dont on nous a parlé (et qui ont préalablement travaillé à la Galerie d'Apollon au Louvre et à la Galerie des Glaces à Versailles) ou s'agira-t-il d'une autre équipe, le choix final n'ayant pas encore été fait, contrairement à ce qu'on nous a laissé entendre ? Qui restaurera les autres décors muraux : toujours cette équipe, comme nous avons cru le comprendre lors de la visite ou s’agira-t-il d’autres restaurateurs ? Et dans ce cas, auront-ils les mêmes compétences ? » (Didier Rykner, La tribune de l’art, 19 janvier 2009).
· « La communication autour de ce projet témoignait-elle d’une volonté de transparence ou d’une opération de séduction cachant des intentions moins avouables ? » (Didier Rykner, La tribune de l’art, 19 janvier 2009).
· 27 janvier 2009 : délégation est enfin admise sur place. Le maître d’œuvre ne maîtrise pas son dossier et fait à tout moment appel à son chef adjoint qui lui-même s’embrouille dans les plans.
· Dans sa formulation actuelle ce n’est ni une restauration, ni une réhabilitation mais une dénaturation sans précédent d’un édifice et de ses adaptations successives.
· Mars 2009 : la mairie semble maintenir son véto vis-à-vis du garage souterrain mais il ne semble pas que les services de l’Etat soient décidés à réagir.
· Inquiétudes très vives sur la préservation de l’intégrité patrimoniale de l’un des édifices les plus célèbres de la capitale.

Modifications parmi tant d’autres… :
· Jardin suspendu : conçu comme un bastion protecteur.
Fait place à un gazon sur dalle.
Mur de soutènement ouvert pour former la façade d’un garage sur le quai d’Anjou.
Surélévation le parapet.
Cuvelages de plusieurs centaines de mètres carrés > désorganisation de l’équilibre structurel de la parcelle et de la stratification.
Davantage de places de parking (il en existe déjà 5).
· Extérieur :
Cuvelages de plusieurs centaines de mètres carrés > désorganisation de l’équilibre structurel de la parcelle et de la stratification.
Flou dans les réparations nécessaires et retour à un état ancien scientifiquement infondé > retouche des toitures, remplacement des lucarnes (rajouts ?), additions d’ordre décoratif (fausses menuiseries, balustrades, potiches, pots-à-feu).
· Intérieur :
Destruction des aménagements de Jean-Baptiste Lassus, exécutés sous Napoléon III.
Création de 2 ascenseurs à droite de l’escalier d’honneur (il y en a déjà 2) > disparition de toute hauteur d’une circulation verticale ancienne, escalier du 18e qui jouxte l’escalier d’honneur.
Recloisonnement généralisé du rez-de-jardin, y comprit l’appartement principal > translation des points porteurs.
Inscription de 3 gaines techniques.
Déposition de plusieurs cheminées.
· Chambre à coucher de Lambert : éclairée de 3 baies, hauteur sous plafond de 4,5m, poutres et solives polychromes, cheminée régence. Point d’orgue de la distribution du grand appartement d’apparat.
9m² découpés dans le plancher haut et amputation d’un tiers du volume pour le passage d’une gaine technique et une cage d’ascenseur.
Le reste est morcelé pour des équipements sanitaires.
· Chambre sous les combles : style troubadour aménagé dans les combles sous Napoléon III pour les Czartoryski (famille polonaise qui a assuré la restauration, entretient et rayonnement pendant un siècle et demi), par Lassus, collaborateur de Viollet-le-Duc à Notre-Dame.
Retranchement de l’escalier en chêne orné de sculptures, d’une cheminée à hotte et de vitraux historiés.

Rapidement sur le site :
· 2 rue Saint-Louis-en-l’Ile, 4 e arrondissement.
· Edifié à partir de 1642 par le financier Jean-Baptiste Lambert. Louis Le Vau (30 ans) est chargé du projet. Il invente un plan génial pour donner le maximum d’espace au bâtiment sur un lieu contraint (plans qui deviennent un passage obligé de toutes études d’architecture).
· Le Sueur en réalise les décors. Suivit par d’autres comme Vouet, ou le jeune élève Le Brun.
· Y ont résidés : Voltaire, marquise du Châtelet, Chopin, Sand, Delacroix, Michèle Morgan.
· Restauration entre 1843 et 1845 par Stéphane Landelle.
· Classé Monument Historique en 1862.
· Ile Saint Louis classé au patrimoine de l’UNESCO.
· Joyau du patrimoine parisien, le seul hôtel particulier de le fin du règne de Louis XIII resté pratiquement intact (Le Parisien, Le Mitouard, 9 mars 2009).
· Il se distingue par son aile terminée en abside sur le fleuve, et dont le balcon de fer à l’étage semble prolonger l’intérieur dans les airs (Les hôtels particuliers de Paris, Gady).
· Cette cellule intime est préservée des regards comme des vents, mais offrait une admirable vue sur le fleuve et la campagne alentour (Les hôtels particuliers de Paris, Gady).
· Façade fermant la cour face à l’entrée : inspirée de la Villa de Palladio met en valeur le grand escalier, traité en loggia ouverte, étranger à la tradition parisienne. Monumentalisation de l’accès répond à un souci de mise en scène venant masquer le fait que les appartements ne sont pas situés en face à l’entrée (contrairement à l’habitude) mais à droite dans l’aile qui regarde le jardin (Les hôtels particuliers de Paris, Gady).

Sachez simplement que l'hôtel Lambert est un joyau du patrimoine français, d'une importance capitale pour son architecture, son aménagement, son emplacement...Laisser se faire ces travaux est un acte de destruction de notre patrimoine...Il faut donc faire circuler ces informations le plus possible.

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