Victimes :
Les victimes de Jack l'Éventreur étaient toutes des prostituées occasionnelles œuvrant à Whitechapel, dans l'East End, l'un des quartiers les plus pauvres de Londres.
À l'exception de la dernière, âgée de 25 ans, la plupart des victimes avaient la quarantaine.
31 août 1888 - Mary Ann Nichols, dite « Polly » :
Mariée et séparée de son mari depuis 1882. Mère de 5 enfants.
- Meurtre :
- Gorge tranchée.
- Langue lacérée.
- Abdomen entaillé.
- Organes génitaux profondément entaillés.
Les journaux de l’époque, quotidiennement remplis d’articles sur des femmes assassinées, mutilées ou brûlées vives, considérèrent ce cas comme « étrange », mettant ainsi le doigt sur la particularité du mode opératoire du tueur sur la victime.
Cliché mortuaire de Mary Ann Nichols.
Buck’s Row.
- Biographie :
Mariée, mère de deux filles et d'un fils invalide.
- Meurtre :
- Gorge tranchée.
- Tête presque séparée du corps.
- Ventre ouvert.
- Intestins déposés sur l’épaule droite.
- Vagin, utérus et deux tiers de la vessie prélevés.
À ses pieds, on découvrit quelques pièces de monnaie et une enveloppe en papier portant la date du 28 août.
Un témoin, habitant de l’immeuble, affirma avoir entendu une femme crier « non » mais avoua ne pas avoir eu le courage de regarder par la fenêtre. Le lendemain, une petite fille informa la police qu’elle avait vu, quelques maisons plus loin, une flaque de sang : les policiers déclarèrent qu’il s’agissait probablement d’une trace laissée par le tueur alors qu'il emportait les organes prélevés sur la victime.
À partir de ce moment, l’assassin fut qualifié de dément fanatique ou de maniaque sexuel, sans aucune connaissance en anatomie. L’unique indice provenait de quelques témoins qui affirmèrent avoir vu les victimes discutant avec un homme portant un chapeau de chasse et un long manteau sombre. Il est dit également qu'il boitait.
Annie Chapman photographie prise après son assassinat.
Cour intérieure du numéro 29 de Hanbury Street.
: naissance à Torslanda, district de Göteborg, Suède.
Mère de deux enfants et divorcée en 1876.
dans Dutfield's Yard, une courette qui s'ouvrait sur Berner Street, devenue Henriques Street.
Le corps est découvert par Louis Diemschutz.
- Profonde entaille à la gorge.
Selon le témoignage d'un cocher, le sang en coulait encore lorsqu’il la découvrit.
La presse la surnomme ironiquement « Lucky Lizbeth », celle que l'assassin, dérangé par un témoin, n'a pas eu le temps d'éventrer.
Selon certains spécialistes, ce meurtre, qui a été commis très peu de temps avant le suivant et dans
un lieu éloigné, ne peut pas être l'œuvre de Jack l'Éventreur. Il lui
est pourtant attribué. Un témoin, Israel Schwartz, assiste à son
agression par un homme ivre qui l'a jetée à terre en vociférant des
insultes.
Cliché mortuaire d'Elizabeth Stride.
Berner Street.
30 septembre 1888 - Catherine Eddowes, dite "Kate Conway" :
- Biographie :
: naissance à Wolverhampton.
Mère d'une fille et de deux fils de son compagnon Thomas Conway.
- Meurtre :
30 septembre 1888 : son corps est retrouvé par un policier faisant sa ronde dans une petite place de la City de Londres, Mitre Square.
- Ventre ouvert.
- Gisant dans une mare de sang.
- Nez et oreille droite entaillés.
- Visage marqué d’un large V au couteau.
- Quasiment décapitée.
- Éventrée « comme un cochon à l’étalage ».
- Estomac et intestins posés sur l’épaule droite.
- Foie coupé.
- Un rein et l'utérus enlevés.
Catherine Eddowes fut soumise à un véritable martyre, probablement en
raison du fait que Jack n’avait pu achever son « travail » sur Elisabeth
Stride.
Le lieu de son assassinat (Aldgate) a entraîné l'entrée en action de la
police de la City, et non plus de la seule Metropolitan Police, jusque
là en charge exclusive de l'affaire.
9 novembre 1888 - Mary Jane Kelly, dite "Ginger" :
- Biographie :
Vers 1863-1864 dans la ville ou le comté de Limerick en Irlande.
Veuve Davies.
- Meurtre :
9 novembre 1888 vers 3h du matin au 13, Miller's Court.
- Corps allongé au milieu du lit.
- Tête tournée sur la joue gauche.
- Épaules à plat, mais l'axe du corps légèrement incliné vers le côté gauche.
- Bras gauche le long du corps, avec l'avant-bras replié à angle droit et reposant en travers de l'abdomen.
- Bras droit, quelque peu détaché du corps, sur le matelas. L'avant-bras, posé sur l'abdomen, laisse apercevoir les doigts serrés.
- Jambes largement écartées, la cuisse gauche formant un angle droit avec le tronc, la cuisse droite dessinant un angle obtus avec le pubis.
- Surface extérieure de l'abdomen et des cuisses arrachée.
- Viscères retirés de la cavité abdominale et éparpillées un peu partout : l'utérus, les reins et un sein se trouvent sous la tête ; l'autre sein, près du pied droit ; le foie, entre les pieds ; les intestins, à la droite du corps ; la rate à la gauche du corps ; des lambeaux de chair de l'abdomen et des cuisses ont été empilés sur une table
- Seins coupés à leur base
- Bras mutilés de nombreux coups de couteau irréguliers.
- Visage est totalement méconnaissable.
- Tissus du cou sectionnés jusqu'à l'os.
- Cœur retiré et n'a pas été retrouvé.
Photo de police de Mary Jane Kelly prise sur les lieux du meurtre.
13, Miller's Court.
Autres victimes possibles :
- Annie Millwood : victime d’une agression le 25 février 1888 dans White's Row, entraînant son hospitalisation pour de nombreuses blessures dans les jambes et le corps. Elle quitta l’hôpital et mourut des suites de ses blessures, le 3 mars 1888.
- Ada Wilson : victime d’une agression survenue le 28 mars 1888 chez elle 19, Maidman Street, dans Mile End, à l'est de Whitechapel.
- Martha Tabram, dite "Emma Turner" : assassinée le 7 août 1888 dans George Yard. Son corps fut retrouvé lardé de 39 coups de couteau. Elle est considérée par certains comme une victime possible compte tenu du lieu, de la date et des circonstances de sa mort. Cependant, elle n'a été ni égorgée ni dépecée, contrairement aux autres victimes (exceptée Stride). Le doute subsiste néanmoins, car l'évolution dans la gravité des blessures des victimes de Jack l'Éventreur dénote un comportement propre au profil psychologique des tueurs en série.
- Elizabeth Jackson, dite "Lizzie" : son corps est retrouvé en morceaux dans la Tamise entre le 31 mai et le .
- Alice McKenzie.
- Frances Cole.
Lieux :
Trois des cinq crimes se déroulent dans des lieux publics, en pleine rue, et un quatrième dans une cour d'immeuble. Les actes de prostitution ont souvent lieu, à cette époque, sur la voie publique, alors peu éclairée, dans des impasses, des ruelles étroites, ou des passages privés. L'assassin profite donc d'un terrain propice où il peut agir sans se faire remarquer
Scènes de crime - Osborn Street (Emma Elizabeth Smith), George Yard (Martha Tabram), Durward Street (Mary Ann Nichols), Hanbury Street (Annie Chapman), Berner Street (Elizabeth Stride), Mitre Square (Catherine Eddowes), Dorset Street (Mary Jane Kelly).
Les lettres et indices :
- Dear Boss :
Reçue le 27 septembre 1888 par la Central News Agency et signée Jack the Ripper (Jack l’éventreur). Elle ne fut pas authentifiée comme étant de la main du tueur ; il est possible qu’il s’agisse d’un canular ou une tentative d’accentuer le retentissement de l’affaire. La lettre serait alors l’œuvre d’un journaliste du Star, nommé Bert, qui souhaitait rendre ses articles plus « croustillants » en donnant un nom au tueur.
Le pseudonyme Jack the Ripper est resté du fait que Scotland Yard
reproduisit cette lettre dans les journaux, espérant que quelqu’un
reconnaîtrait l’écriture et permettrait ainsi d’identifier l’assassin.
Transcription de la lettre en français :
"Cher
Patron, J'ai entendu dire que la police cherchait à m'attraper mais ils ne l'ont pas encore fait. J'ai rigolé lorsque, se croyant intelligent, ils ont cru être sur la bonne piste. Cette blague sur Tablier de Cuir m'a fait piquer une crise. Je suis sur le dos des putains et je m'arrêterais pas d'éventrer jusqu'à ce que vous m'ayez bouclé. Le dernier boulot était un grand travail. Je n'ai pas laissé le temps à la dame le temps de couiner. Comment pourraient-ils m'attraper maintenant. J'adore mon travail et je veux recommencer. Vous entendrez bientôt de nouveau parler de moi et de mes amusants petits jeux. J'ai gardé un peu de cette matière rouge de mon dernier travail dans une bouteille de bière amère pour vous écrire mais c'est devenu une sorte de glue épaisse et je ne peux pas l'utiliser. L'encre rouge vous conviendra j'espère ha ha . Le prochain boulot, je couperais les oreilles de la dame et je les enverrais aux chefs de la police juste pour rigoler un peu. Gardez cette lettre jusqu'à ce que j'ai fait un peu plus de travail, ensuite vous pourrez l'utiliser comme il faut. Mon beau couteau est si affûté que je veux me mettre au travail de suite dès que j'aurai cette chance. Bonne Chance.
Sincèrement vôtre
Jack l'Éventreur
Ne vous souciez pas de mon nom de "métier"
PS : Je n'ai pas pu poster ceci avant que de m'être débarrassé les mains de cette encre rouge. Pas de chance donc. Ils me disent docteur à présent. ha ha"
Dear Boss une des lettres attribuées à Jack l'Éventreur à l'origine de son surnom.
- L'inscription de Goulston Street :
Après le double crime du 30 septembre,
la police inspecta les lieux à la recherche d'indices ou de témoins.
Vers 3 heures du matin, un inspecteur nommé Alfred Long découvrit un
morceau de tablier taché de sang dans Goulston Street, à environ dix
minutes à pied du lieu où Catherine Eddowes avait été assassinée.
Cherchant d'autres indices, Long découvrit alors une inscription sur un
mur près du morceau de tablier. Le texte en était : « The Juwes are the
men That Will not be Blamed for nothing » (« Les juifs ne seront pas
accusés pour rien » le mot "juifs" étant mal orthographié). On supposa
que l'inscription était récente, car dans le cas contraire, une des
nombreuses personnes vivant dans les appartements voisins l'aurait
effacée. Afin de ne pas éveiller de mouvements antisémites, l’inscription fut immédiatement notée puis effacée.
L'inscription trouvée sur le mur de Goulston Street (reproduction).
- Saucy Jack :
La lettre Saucy Jack fut postée le 1er octobre 1888, un jour après le double meurtre et attribuée à Jack l'Éventreur.
Elle fait
directement référence à la fois à la lettre "Dear Boss" et les meurtres de la nuit précédente. Ceux qui
la croient authentique affirment que l'ablation des oreilles
d'Eddowes (elle ne furent pas enlevées mais envoyées
à la police) et le fait que la carte postale mentionne le
double évènement avant que la presse s'en
empare atteste de son authenticité. D'autres croient qu'un
plaisantin aurait pu glâner des détails à la fois
dans la lettre précédente et les meurtres dans un des
premiers canards, tôt le matin du 1er octobre.
Transcription de la lettre en français :
"Je ne
rigolais pas mon cher vieux Boss quand je vous ai parlé du
détail, vous entendrez parler du travail de Jack le sanglant
demain où je ferai une double action cette fois en premier je
n'ai pas pu finir ha ha et envoyer les oreilles à la police.
merci de conserver cette lettre jusqu'à ce que je recommence
mon travail.
Jack l'éventreur"
Saucy Jack.
- From Hell :
Accompagnée d'une moitié de rein humain, elle fut délivrée à George Lusk, président d'un important comité de vigilance civile de Whitechapel, le 16 octobre. Donald Rumbelow, ancien enquêteur et expert éventrologue, pense dur comme fer que la lettre est bien du tueur de Whitechapel.
Transcription de la lettre en français :
"Monsieur, je vous envoie une moitié du rein que j'ai pris à une femme
que j'ai gardée pour vous l'autre, je l'ai frite et mangée c'était très
bon. Je pourrais vous envoyer le couteau ensanglanté qui l'a pris si
seulement vous attendez encore un peu. Signé Attrapez-moi quand vous
pouvez monsieur Lusk."
Suspects :
Au moment de l'affaire :
- Francis J. Tumblety, charlatan américain, arrêté à Londres en novembre 1888, puis libéré sous caution, enfui en France dès janvier 1889, puis aux États-Unis où Scotland Yard le fait surveiller par la police new-yorkaise.
- George Chapman, barbier polonais exerçant à Whitechapel, pendu en 1903 pour avoir empoisonné trois femmes, suspect favori de l'inspecteur Abberline.
- George Hutchinson, proche de la dernière victime, Mary Jane Kelly, arrêté puis relâché pour absence de preuves.
- Aaron Kosminski, barbier polonais exerçant à Whitechapel, interné pour démence peu après les crimes, suspecté semble-t-il par Robert Anderson, dans son ouvrage publié en 1910, où il évoque un Juif polonais. Cette théorie ne vaut que si l'on s'en tient aux annotations manuscrites à la marge retrouvées en 1988 sur l'exemplaire de l'inspecteur Swanson, qui désignent un certain Kosminski.
- M. John Druitt, avocat, retrouvé noyé dans la Tamise en décembre 1888, suspect favori de MacNaghten, qui entre dans la police juste après les faits.
- Michael Ostrog, chirurgien russe, escroc notoire, plusieurs fois interné pour démence, suspecté par Scotland Yard, mais introuvable à l'époque de l'enquête.
- William Henry Bury
- Thomas Neill Cream
- Thomas Hayne Cutbush
- Frederick Bailey Deeming
- Carl Ferdinand Feigenbaum
- Robert Donston Stephenson
Postérieurement à l'affaire :
- Le prince Albert Victor, duc de Clarence, petit-fils de la reine Victoria, qui aurait fréquenté des prostituées à Whitechapel.
- Le chirurgien de la reine, Sir William Gull, qui aurait assassiné lesdites prostituées pour protéger la réputation de la famille royale.
- James Maybrick, négociant de Liverpool, dont on aurait retrouvé le journal intime en 1991 dans lequel il révèlerait être Jack l'Éventreur. Thèse défendue par Shirley Harrison.
- Walter Sickert, peintre célèbre, désigné par les romancières Jean Overton Fuller et Patricia Cornwell.
- John McCarthy, propriétaire foncier dans Dorset Street, logeur de la dernière victime Mary Kelly, et de plusieurs prostituées de Whitechapel, désigné dans Retour à Whitechapel de l'universitaire français Michel Moatti, ainsi que par l'agent littéraire canadienne Helen Heller.
Le portrait robot :
En novembre 2006, Scotland Yard reconstitue un portrait robot de Jack l’éventreur.
Laura Richards, responsable des analyses
au service des Crimes violents de Scotland Yard,
et John Grieve, de la Metropolitan Police (police
municipale de Londres), ont utilisés les
techniques modernes de la police scientifique pour
résoudre ce crime vieux de plus d'un siècle.
A leurs côtés, un bataillon d'experts, "profileurs",
psychologues, criminologues et historiens ont analysé
les déclarations de treize témoins oculaires de
l'époque.
Parmi ces derniers, James Brown, un docker qui a
vu Elizabeth Stride repousser les avances d'un homme
d'environ 1,70 m, râblé et portant un long manteau.
Brown a identifié plus tard le corps mutilé de la
femme. Plusieurs témoignages décrivent
clairement des personnes différentes mais
beaucoup concordent et dessinent un profil du personnage.
En recoupant ces déclarations avec d'autres indices
récoltés par la police de l'époque, l'équipe actuelle
estime avoir dressé le portrait du "premier
tueur en série britannique". Résultats de cette
nouvelle enquête : Jack était un homme dont l'âge
oscillait entre 25 et 35 ans et dont la taille était
comprise entre 1,67 m et 1,73 m, d'allure classique,
vivant certainement dans le quartier de Whitechapel.
Portrait robot réalisé par Scotland Yard en 2006.
L'ADN pointe du doigt Aaron Kosminski :
L'enquêteur amateur, Russell Edwards, aidé par l'expert en analyses génétiques Jari Louhelainen, a mené une enquête de sept ans, digne d’un véritable polar. Les résultats sont annoncés en septembre 2014 peu avant la sorti de l'ouvrage de M. Edwards (Naming Jack the Ripper) et permettent de mettre en lumière un "coupable" trahi par son ADN...
"Tout commence en mars 2007. Russel Edwards apprend l’existence d’un châle maculé de sang qui aurait appartenu à Catherine Eddowes, l’une des victimes avérées du célèbre tueur, lors d’une vente aux enchères. L’homme prend contact avec le propriétaire du tissu, qui lui assure être le descendant de l’un des policiers de l’époque. Le châle, trouvé sur la scène de crime, aurait été transmis de génération en génération sans jamais être lavé.
La plupart des experts doutent de la provenance du châle. Pas Russel Edwards, intrigué par de mystérieuses marguerites de la fête de Saint-Michel, imprimées sur l’objet. La fête chrétienne est célébrée le 8 novembre chez les orthodoxes et le 29 septembre chez les autres chrétiens… Des dates qui coïncident avec les jours des meurtres de Mary Jane Kelly, et d’Elizabeth Stride et Catherine Eddowes. Autre constat fait par l’enquêteur amateur: la victime était trop pauvre pour pouvoir s’acheter un tel objet. Le morceau d’étoffe serait donc être un indice laissé par Jack l’Eventreur pour renseigner sur son prochain meurtre.
Russel Edwards se renseigne alors sur l’un des six principaux suspects de l’affaire, Aaron Kosminski. Un juif polonais, devenu barbier-coiffeur à Whitechapel, après avoir fui les pogroms russes dans les années 1880. Un responsable du Musée du crime de Scotland Yard, Alan Mc Cormack, confie à Edwards que la police n’a jamais eu suffisamment de preuves pour arrêter Aaron Kosminski, qui a fini sa vie dans un asile psychiatrique.
A l’aide d’une caméra infrarouge, Edwards et son compère Jari Louhelainen découvrent des traces de sperme sur le châle, ainsi que des cellules de rein appartenant vraisemblablement à Catherine Eddowes. Des descendants de la victime et du suspect acceptent de se prêter aux tests ADN. Les résultats sont positifs: Aaron Kosminski est Jack l'éventreur!
«Après 126 ans, j’ai résolu le mystère», annonce fièrement l’enquêteur. D’autres experts doutent toutefois de la viabilité de cette authentification, estimant que le châle a été touché par un trop grand nombre de personnes. Le mystère de Jack l’Eventreur n’est donc pas (totalement) résolu."
(Source : Jack l'Eventreur identifié grâce à des tests ADN, 8 septembre 2014, 20minutes.fr)
"Tout commence en mars 2007. Russel Edwards apprend l’existence d’un châle maculé de sang qui aurait appartenu à Catherine Eddowes, l’une des victimes avérées du célèbre tueur, lors d’une vente aux enchères. L’homme prend contact avec le propriétaire du tissu, qui lui assure être le descendant de l’un des policiers de l’époque. Le châle, trouvé sur la scène de crime, aurait été transmis de génération en génération sans jamais être lavé.
La plupart des experts doutent de la provenance du châle. Pas Russel Edwards, intrigué par de mystérieuses marguerites de la fête de Saint-Michel, imprimées sur l’objet. La fête chrétienne est célébrée le 8 novembre chez les orthodoxes et le 29 septembre chez les autres chrétiens… Des dates qui coïncident avec les jours des meurtres de Mary Jane Kelly, et d’Elizabeth Stride et Catherine Eddowes. Autre constat fait par l’enquêteur amateur: la victime était trop pauvre pour pouvoir s’acheter un tel objet. Le morceau d’étoffe serait donc être un indice laissé par Jack l’Eventreur pour renseigner sur son prochain meurtre.
Russel Edwards se renseigne alors sur l’un des six principaux suspects de l’affaire, Aaron Kosminski. Un juif polonais, devenu barbier-coiffeur à Whitechapel, après avoir fui les pogroms russes dans les années 1880. Un responsable du Musée du crime de Scotland Yard, Alan Mc Cormack, confie à Edwards que la police n’a jamais eu suffisamment de preuves pour arrêter Aaron Kosminski, qui a fini sa vie dans un asile psychiatrique.
A l’aide d’une caméra infrarouge, Edwards et son compère Jari Louhelainen découvrent des traces de sperme sur le châle, ainsi que des cellules de rein appartenant vraisemblablement à Catherine Eddowes. Des descendants de la victime et du suspect acceptent de se prêter aux tests ADN. Les résultats sont positifs: Aaron Kosminski est Jack l'éventreur!
«Après 126 ans, j’ai résolu le mystère», annonce fièrement l’enquêteur. D’autres experts doutent toutefois de la viabilité de cette authentification, estimant que le châle a été touché par un trop grand nombre de personnes. Le mystère de Jack l’Eventreur n’est donc pas (totalement) résolu."
(Source : Jack l'Eventreur identifié grâce à des tests ADN, 8 septembre 2014, 20minutes.fr)
Portrait d'Aaron Kosminski.
Russell Edwards portant le châle qu'il a acheté en 2007. ((c) Daily Mail).
Mais l'énigme de Jack l'Eventreur ne s'arrête pas là, puisque l'hypothèse est réfutée quelques semaines après sa parution dans les médias, les tests ADN ayant potentiellement été mal réalisés
(Source : Jack the Ripper: Scientist who claims to have identified notorious killer has 'made serious DNA error', 19 octbre 2014, independent.co.uk).
Mary Jane Kelly/Elisabeth Weston Davies et Francis Spurzheim Craig :
C'est en 2011 que Wynne Weston-Davies se met sur les traces d'une grande tante disparue à la fin des années 1880. Les archives familiales ne lui laissent pas de trace, si ce n'est qu'on pensait qu'elle était domestique dans une famille de Londres.
Il trouve aux Archives Nationales des papiers de divorce qui le mettent sur la trace de Jack l'Eventreur.
Il assure par la suite qu'Elizabeth Weston Davis, sa tante, n'est autre que Mary Jane Kelly, la dernière victime du tueur. Prouvant ses dires par l'ADN, il affirme par la suite que Jack l'Eventreur est Francis Spurzheim Craig, le mari d'Elizabeth.
Le suspect de Weston-Davis habitait à l'époque à 7 minutes du lieu du meurtre de Mary Ann Nichols, la première victime de l'Eventreur.
Journaliste couvrant les faits-divers et la justice dans l’East End, son métier pouvait lui permettre de connaître les méthodes policières. Francis Craig s'est par ailleurs suicidé, se tranchant la gorge avec une lame, méthode utilisée par Jack l'Eventreur pour assassiner ses victimes.
Pour la première fois depuis les meurtres, le Ministère de la Justice a délivré une licence d'exhumation de Mary Jane Kelly afin d'avancer sur cette dernière théorie.
(Sources : Londres : Jack l'Eventreur serait un journaliste de 51 ans, 1er août 2015, leparisien.fr ;
Jack the Ripper identity: mystery ‘solved’ in new book, 31 juillet 2015, telegraph.co.uk)
Bibliographie :
(Source : Jack the Ripper: Scientist who claims to have identified notorious killer has 'made serious DNA error', 19 octbre 2014, independent.co.uk).
Mary Jane Kelly/Elisabeth Weston Davies et Francis Spurzheim Craig :
C'est en 2011 que Wynne Weston-Davies se met sur les traces d'une grande tante disparue à la fin des années 1880. Les archives familiales ne lui laissent pas de trace, si ce n'est qu'on pensait qu'elle était domestique dans une famille de Londres.
Il trouve aux Archives Nationales des papiers de divorce qui le mettent sur la trace de Jack l'Eventreur.
Il assure par la suite qu'Elizabeth Weston Davis, sa tante, n'est autre que Mary Jane Kelly, la dernière victime du tueur. Prouvant ses dires par l'ADN, il affirme par la suite que Jack l'Eventreur est Francis Spurzheim Craig, le mari d'Elizabeth.
Le suspect de Weston-Davis habitait à l'époque à 7 minutes du lieu du meurtre de Mary Ann Nichols, la première victime de l'Eventreur.
Journaliste couvrant les faits-divers et la justice dans l’East End, son métier pouvait lui permettre de connaître les méthodes policières. Francis Craig s'est par ailleurs suicidé, se tranchant la gorge avec une lame, méthode utilisée par Jack l'Eventreur pour assassiner ses victimes.
The scene at the inquest on Annie Chapman. Circled is the reporter believed to be Francis Craig
(Pictorial News ; (c) telegraph.co.uk)
Pour la première fois depuis les meurtres, le Ministère de la Justice a délivré une licence d'exhumation de Mary Jane Kelly afin d'avancer sur cette dernière théorie.
(Sources : Londres : Jack l'Eventreur serait un journaliste de 51 ans, 1er août 2015, leparisien.fr ;
Jack the Ripper identity: mystery ‘solved’ in new book, 31 juillet 2015, telegraph.co.uk)
Bibliographie :
- Roland Marx, 1888, Jack l'Éventreur et les fantasmes victoriens, Complexe, 2007.
- Philippe R.Welté, Jack l'Éventreur le secret de Mary Jane K., Éditions ALBAN, 2006.
- Stéphane Bourgoin, Le Livre rouge de Jack l'Éventreur, Éditions Grasset, 1998.
- André-François Ruaud et Julien Bétan, Les Nombreuses morts de Jack l'Éventreur, Les moutons électriques, coll. Bibliothèque rouge, 2008.
- Didier Chauvet Mary Jane Kelly : la dernière victime, éditions L'Harmattan, 2002.
- P. Begg, M. Fido & K. Skinner, The Jack The Ripper A-Z, Headline Books, London, 1991.
- Patricia Cornwell Jack l'Éventreur : affaire classée - Portrait d'un tueur, éditions 2 Terres, 2003.
- Sophie Herfort, Jack l'Éventreur démasqué (enquête), éditions Tallandier, 2007.
- Robin Odell, Ripperology: a study of the world's first serial killer and a literary phenomenon, Kent State University Press, 2006.
- Donald Rumbelow, The complete Jack the Ripper, Éditions Penguin, 1975, 1987, 1988, 2004.
- Philip Sugden, The complete history of Jack the Ripper, Éditions Robinson, 1994, 1995, 2002.
- Jean Overton Fuller, Sickert and the Ripper crimes: An investigation into the relationship between the Whitechapel murders of 1888 and the English tonal painter Walter Richard Sickert, Mandrake, 1990.
- Paul Roland et Christophe Rosson, Jack l'éventreur : Le premier sérial killer, Éditions Encore, 2012.
Vidéos :
- L'ombre d'un doute :
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