mercredi 30 avril 2008

Dossier historique : L'exercice du pouvoir politique au XVIIe.


La reconstruction du royaume

(1598-1624)


Henri IV, premier roi Bourbon

Le gouvernement de la France
Large maison avec de nombreux offices: Grand Maître, Grand Chambellan, les deux premiers gentilshommes, le Grand Ecuyer.
"Compagnons du roi": le premier maître d'hôtel, le maître de la garde-robe.
Rôle important des secrétaires: secrétaire d'Etat qui se différencie du secrétaire de la chambre.
Deux officiers ont une fonction politique: Le chancelier et le connétable. Puis dès 1601 le Grand maître d'artillerie avec Sully (futur surintendant des finances, des bâtiments et des fortifications.). Ces trois Hommes participaient aux Conseil des affaires.
Au conseil, deux politiques s'opposent: Sully (autoritaire et centralisatrice) et Bellièvre et Villeroy (respect des autonomies et des libertés locales).
Dispositions de gouverneurs dans les provinces: princes de sang, compagnons de toujours du roi, anciens serviteurs d'Henri III ou ligueurs alliés.
Pouvoir royal appuyé sur places fortes et leur gouverneur pour garder les côtes et les frontières.




La réduction à l’obéissance

Gouverneurs et lieutenants généraux perdent pouvoirs:ne gardent que l'autorité militaire et les droits de police générale. Nombreux gouvernements sont confiés à des princes de sang ou des proches du roi.
Parlements indisposent Henri IV car s'opposent à l'édit de Nantes. Il leur donne donc comme premier président des magistrats dévoués.
Roi oblige les bonnes villes à des emprunts forcés. Il impose également des candidats officiels à l'échevinage ou au Consulat.
Trois grands complots (1602, 1604, 1606) tente d'ébranler l'Etat. Tentative d'assassinat sur Henri IV, sur la marquise de Verneuil (maîtresse du roi) et l'affaire Bouillon ont sus être calmées par Sully.



Le ministériat de Sully
Ministériat combattant et efficace: Sully voit le salut du royaume dans la concentration du pouvoir, le renforcement de l'autorité de l'Etat, et l'enregistrement silencieux des édits.
Sully gouverne par la concentration et par une armée de fidèles. Sully "estoit tout seul le conseil des finances" (Jules Gassot).
Surintendant, il a sous ses ordres un contrôleur général, deux intendants des finances: il domine donc les Bureaux de Finances des généralités.
Grand maître de l'artillerie, il a un lieutenant général, un secrétaire fidèle. Il a donc partout dans les arsenaux des lieutenants et des commissaires.
Grand voyer de France, il a un lieutenant dans chaque généralités souvent pris dans les trésoriers de France.
Surintendant des bâtiments royaux, il est aidé d'un intendant et d'un contrôleur général.
Sully multiplie les commissaires de justice ainsi que les commissaires députés (intendants de la Justice, Police et Finances) et les agents d'inspection et de contrôle.
Primordialité de la liquidation du passé (dettes des villes) et de la question fiscale et budgétaire (baisse taille, travail de répartition et de perception par les asséeurs-collecteurs). Question monétaire importante car sans monnaie saine pas de redressement.

La reconstitution du royaume

Le renouveau de l’Eglise en France
Guerre et rupture avec Rome: crise dans l'Eglise de France. Depuis nombreux archevêchés et évêchés étaient gérés par des administrateurs provisoires.
Culte souvent plus exercé mais paix le rétablit.
Henri IV a recours au droits du Concordat pour remplir les places vacantes: faveurs des favoris même des protestants (Sully). Mais recrutement s'améliorera à la satisfaction de Rome.
Retour des Jésuites en France seulement si ils ont la nationalité française et qu'ils prêtent serment de fidélité à la monarchie.
Réformes profondes du clergé: vie personnelle des curés, revenus des curés, instruction des prêtres et qualité des prédicateurs.


Les vastes entreprises de la monarchie
Reprise économique: le royaume a souffert des guerres de religions mais il y a une "récupération biologique" (Jean Jacquart). Absence de disette et de peste dans la même période. "Si Dieu me donne encore la vie, je ferai qu'il n'y aura pas de laboureur en mon royaume qui n'ai moyen d'avoir une poule dans son pot" (Henri IV).
Répression des troubles sociaux: mécontentement car établissement de l'impôt dit "de la pancarte" (1597): résistance des villes sur les commissaires donc le roi emploi la manière forte.
Encouragement à l'agriculture: "le labourage et la paturage estoient les deux mamelles, dont la France estoit alimentée, et ses vrayes mines du Pérou" (Sully). Défense des paysans: ordonnance du 24 février 1597 qui interdit aux gens de guerre de se répandre dans les champs. Ordonnance de Monceaux (14 août 1598) interdit le port d'armes sur les grands chemins.
Les bâtiments du roi: belle architecture pour faire impression sur les souverains étrangers: travaux au Louvre, galerie entre le Vieux Palais et le Tuilleries, terrasses à Saint Germain en Laye…
Les villes : le roi intervient dans les élections municipales. Projet de les rendre plus modernes: naissance de l'urbanisme d'Etat. Prise d'une allure de capitale pour Paris.
Fortifications et les vaisseaux: organisation défensive des frontières par le surintendant des frontières (Sully).


La politique étrangère d’Henri IV
L'affaire de Savoie : La Savoie s'empare en 1588 du marquisat de Saluces, Sully prépare la poudre et les canons. Guerre déclarée le 11 août 1600. Emissaire pontifical envoyé pour négocier, paix signée le 17 janvier 1601. Royaume gagnait d'importants territoires et Sully se promettait de beaux revenus fiscaux, cohérence nouvelle au royaume mais renonçait à présence française en Italie.
Henri IV fut l'Homme des réalités, des décisions promptes et de la souplesse sans chercher à mener de longues entreprises politiques. Sully inventa plus tard la cohérence d'un plan général, "le grand dessein".
Henri IV aurait proposé aux princes européens une organisation collective pour maintenir la paix mais est plus un moyen de propagande.
L'affaire des duchés: 1609, concerne les duchés de Clèves et de Juliers. Les ducs n'avaient pas de descendants directs, Henri IV s'en mêla. Permet d'esquisser le "grand dessein" de Sully. Le roi envoie l'armée pour intervenir. Marie de Médicis, sa femme est couronnée à Saint-Denis le 10 mai 1610 pour gouverner en l'absence de son mari. Celui-ci fut tué par Ravaillac en allant rendre visite à Sully.


La France italo-espagnole de Marie de Médicis

La proclamation de la régence : facteur d’un changement politique
La Régence signifie un affaiblissement de l'autorité monarchique. Mais dès la mort du roi le parlement accepte la régence de Marie de Médicis.
Reine-mère demande alors leurs "bons avis" aux parlements. Elle conserva à ses côtés au Conseil, Sully.
Elle confirma l'édit de Nantes et accorda une assemblée des députés protestants en 1611.
L'expédition militaire préparée par Henri IV eu lieu: l'armée française chassa alors des duchés les envoyés impériaux et installa les deux prétendants protestants.
Le 17 Octobre 1610, Louis XIII est sacré à Reims.
Changements politiques à travers l'éviction des vieux compagnons d'Henri IV et par un rapprochement avec l'Espagne.
1611, Sully se retire sur ses terres. Laisse donc place à des Hommes et méthodes nouvelles à la cour. Charge du premier gentilhomme de chambre et le gouvernement de places fortes attribué au marquis d'Ancres (Picardie), mari de sa femme de chambre florentine.
Seule politique de la régente de ses conseillers est la paix intérieure. Rapprochement avec la maison des Habsbourg. Egalement une victoire pour la cause catholique. Rapprochement confirmé par négociation du double mariage (Louis XIII avec Anne d'Autriche et d'Elisabeth de Bourbon avec le prince héritier Philippe).
Seigneurs protestants inquiets. Concini cible de critiques. Le cousin du roi, Condé prit les armes en signe de protestation. Régente obligée de négocier mais ne cède pas les mariages espagnols. Roi accompagné d'une armée rappelle à une stricte obéissance des princes.
Le 27 septembre 1614, Louis XIII est majeur. Le 2 octobre lors d'un lit de justice la reine lui remit la régence et pour la remercier la nomma chef de son Conseil.
Les Etats généraux de 1614. Révolte des grands seigneurs et chute de Concini.


Les campagnes intérieures de Louis XIII
Agitation nobiliaire avec ç sa tête la reine. Mère contre le favori Luynes. Révolte à laquelle le roi envoie une expédition militaire. Bataille près de Pont-de-Cé (7 août 1620) facile à venir à bout.
Pendant la révolte nobiliaire, le roi craint un soulèvement des protestants. Louis XIII et Luynes décident d'imposer la religion dans le sud par la force. Les protestants font une assemblée à La Rochelle le 25 décembre 1620. L'armée royale met un siège devant Montauban.
Le roi veut rétablir la paix intérieure: prise de places fortes, blocage de La Rochelle, siège de Montpellier. Traité de Montpellier en octobre 1622.


La montée de Richelieu au pouvoir
Louis XIII est humilié par les sujets révoltés. Luynes se meurt. Le roi jure de ne plus se laisser conduire par un favori: Marie de Médicis rentre au Conseil en 1622. Comme gage de réconciliation, Louis XIII demande au pape de faire Richelieu cardinal (5 septembre 1622).
Au gouvernement la reine-mère reprend de l'influence. Elle est conseillère d'une politique d'intervention extérieure car elle écoute les conseils de Richelieu.
Louis XIII est hostile à Richelieu car craint l'esprit "altier et dominateur" mais Marie de Médicis intervient et le roi prend Richelieu au Conseil (1624).
Louis XIII veut lui donner un rôle de simple conseiller mais Richelieu lui devient indispensable. Il réussi à faire arrêter La Vieuville, surintendant des finances; il n'a plus de rival au conseil. En 1625, il est déclaré "principal ministre de l'Etat".



Monarchie bicéphale et tricéphale
(1624-1661)


Le « ministériat » : Louis XIII et Richelieu

Le renforcement du pouvoir royal
Richelieu impose le remaniement du Conseil: chancelier remplacé par ami de Marie de Médicis et Richelieu…
Le roi décide de ne plus faire de connétable: office d'amiral de France et connétable de France disparaissent. Ils coûtent chers et portent ombrage: au monarque seul revenait le soin de commander aux armées et aux flottes françaises.
Richelieu devient grand maître, chef et surintendant des mers, navigation et commerce de France (octobre 1626).


Les opérations militaires à l’intérieur et à l’extérieur du royaume
Richelieu conduit la politique étrangère de la France. Cherche à gagner alliés sans trop s'engager dans une guerre directe contre les Habsbourg. Succès du siège de La Rochelle conforta la situation de Richelieu auprès de Louis XIII: l'Homme d'Eglise se transforme en Homme de guerre.
Traité de Compiègne (juin 1624): liens avec les Provinces-Unies et aides financières.
Rapprochement avec l'Angleterre: mariage de Charles 1er d'Angleterre avec la sœur de Louis XIII en 1625.
Alliance avec la Savoie an 1624 en intervenant en Italie.
Seconde guerre de religion: duc de Rohan ne se résigne pas à l'affaiblissement de la cause protestante et de la politique catholique du roi. Mais battu en septembre 1625.
Siège de La rochelle: ville est la capitale du protestantisme en France. Louis craint action de Richelieu car est "Etat dans l'Etat". Cardinal fait une alliance avec l'Espagne contre les anglais, alliés à La Rochelle. Débarquement anglais avec Buckingham en 1627 mais Richelieu fait un blocus maritime. Quand la ville est affamée elle capitule. La Rochelle devient alors un port comme un autre et pas "la république huguenot e de l'Atlantique" (Bercé).
Affrontement contre Espagne et Italie: succession de Mantoue, siège de Casale, paix d'Alais (1629).


Le « Grand orage »
Refus du traité de Ratisbonne par Richelieu pour négocier conflits en Italie laissa des traces. Richelieu subit attaques des partisans de la paix et de ses adversaires politiques qui craignent une guerre entre les Habsbourgs et Louis XIII.
Reine lance offensive : "la journée des dupes" ou "grand orage"du 11 novembre 1630. Souvent présenté comme affrontement personnel entre Marie de Médicis et Richelieu. Il s'agit de l'opposition de leur deux politique.
11 novembre 1630, Marie de Médicis demande à Louis XIII de renvoyer Richelieu mais roi demanda à Richelieu de continuer à tenir le "timon des affaires". Roi écarte donc les ennemis du cardinal et la reine s'exile aux Pays-Bas.
Victoire politique de Richelieu, celle des "bons français" et la défaite des pro-espagnols.


Le régime de guerre de Richelieu

Le gouvernement de Richelieu
Projet de 1625 de renforcer dans les conseils du roi la place des gens d'Eglise et d'épée.
Exigence de la soumission de tous au salut public: abus de la Bastille et des jugements par les commissaires sans égard pour le rang noble.
Maxime de Richelieu: trilogie "servir-obéir-payer".
Nouveauté dans l'appel à l'opinion publique et dans la propagande.


Les problèmes
Finances: notamment à cause de la guerre. Emprunts aux traitants et aux fermiers d'impôts. "Crues" de taille, et de gabelles, créations d'officiers vénaux, de taxes de consommation. Augmentation du "don gratuit" du clergé.
Economie nationale: on voulait donner à la France son indépendance industrielle, maritime et commerciale (grand dessein à la Sully), mais il faudrait la paix et les capitaux.


Louis XIII sans Richelieu
Richelieu meurt le 4 décembre 1642. Le roi survit cinq mois en préservant l'héritage du cardinal. Rien de changé dans l'esprit, la politique et la composition du conseil.
Réapparition de certains exilés à la cour.
Roi organise la future régence de son fils: Conseil de régence. Il organise les places les plus importantes auprès du futur roi et nomme par exemple Mazarin chancelier.


La monarchie tricéphale et ses faiblesses

Roi, régente et cardinal-ministre
Temps de la "bonne régence": la reine est très bonne mais coléreuse et autoritaire. Elle craint pour le trône donc d'espagnole devient française. Eprouve besoin d'un tuteur, guide et modérateur.
Roi refermé, silencieux, mystérieux et "endormi" ne se "réveil" qu'à 18 ans et surprendra tout le monde. 
Perfection du ministériat absolu: reine s'unit au meilleur disciple de son ennemi Richelieu.
Dégradation politique et économique: de 1644 a 1647, remuements populaires, traités (du Toisé, d'Aisés, du Tarif), droits d'octroi à l'entrée des impôts, ventes d'offices, "crues" d'impôts…


L’épisode de la Fronde (1648-1653)
Le mouvement parisien: janvier 1648, bourgeois de Paris s'organisent contre la milice. Emeutes, villes s'enflamment, séditions. Mouvement reprend quand les troupes partent. Janvier 1649, le roi doit quitter Paris pour Saint-Germain-en-Laye.
La Fronde parlementaire: Soutient de l'émeute parisienne. Parlementaires refusent d'entériner la création d'une nouvelle charges (but de réduire les officiers). Parlement soutenu par les autres cours financières (aides, monnaies, comptes). Réclament la réunion des Etats généraux. 31 juillet 1648 la reine accorde les articles de la chambre de Paris.
La Fronde nobiliaire: roi ne reçoit aucun soutient de la noblesse qui arme ses troupes sous Condé, Conti et Bouillon. Janvier 1650, reine arrête les princes de Condé et de Conti mais résistance des autres princes. La reine est libérée en 1651, négocie et Mazarin doit quitter la France. Nouvelles émeutes, roi doit de nouveaux quitter Paris. Vaste négociation en 1652 qui rétablit l'ordre. Même année le corps parisien dissout la municipalité. C'est un avertissement des villes françaises qui a un écho considérable. Négociations prudentes avec le Parlement. Nouvelle phase, la noblesse ont bonnes grâces et vont participer au gouvernement de Louis XIV.


Les années Mazarin (1653-1661)
Mazarin a de très précieux collaborateurs qui gèrent les dépenses et les recettes. Son frère dirige la police secrète. Ses amis dirigent également la diplomatie, et la fortune et affaires privées de la reine.
Problème financier car le Trésor est vide. Pratique des assignations et anticipations, emprunts aux banquiers, augmentation des impôts…
Dépression sociale et économique: crise démographique et transferts de propriétés, choc psychique de la comète du 12 août 1654.
Effort politique est intense et soutenu; Mazarin fait l'éducation politique de Louis XIV qui est toujours soumis à sa mère et à son parrain.
Mazarin ne persécute pas les protestants mais la "secte" janséniste politiquement marquée par la Fronde.
Paix des Pyrénées (1659).
Mazarin refait sa fortune, acquis les plus grandes abbayes. Fut également un grand mécène.
Népotisme: Casa et dota sa famille: frère, mazarinettes (ses sept nièces)…
Mais derrière la perspective "d'or et de délices" offerte par Paris et la cour, il y a la misère et la calamité des provinces.



« L’Etat c’est moi » (citation apocryphe) : 
La monocratie de Louis XIV
(1661-1715)


« Tout l’Etat est en lui » (Bossuet) : un règne personnel

La décision de gouverner seul
C'est une résolution. Innovation de 1661 par volonté de rompre avec le ministériat (Richelieu puis Mazarin). C'est également un tournant car arrestation de Fouquet et l'ascension de Colbert.
Il en fait une règle politique pour ses successeurs: aucun ministre pour ce règne.
Disparition du surintendant des finances après Fouquet mais apparition d'un contrôleur général des finances en 1664.
C'est une façon pour Louis XIV de se revendiquer la parenthèse absolue.


La soumission de la société
Surveillance de la noblesse à travers la cour. Gouvernements ne sont plus systématiquement distribués aux princes de sang. Avec Versailles, où la cour déménage en février 1682, le roi peut surveiller ses amis, ennemis et obtenir des pensions.
Dès 1665 les cours ne sont plus souveraines mais "supérieure". Le parlement doit enregistrer sans discuter les décisions royales.
Ordre public assuré par le parlement, prévôt des marchands et châtelet. Louis XIV établit un "lieutenant général de police" en 1667 pour veiller à la "sûreté de la ville": objectif de détruire la cour des miracles et des foyers de délinquance au cœur de Paris, lutte contre les épidémies et les incendies.


Pouvoir absolu: autorité absolue?
Roi dispose d'une fonction absolue (pas totalitaire mais dégagée de toute entrave): "réunir en moi seule toute l'autorité de maître" (Louis XIV).
Concentration des pouvoirs. Le roi s'informe de tout pour décider en connaissance de cause: enquêtes, correspondances.
Le roi s'occupe de toutes les affaires importantes: fort pouvoir de décision. Profusion d'éléments qui font de lui un roi omniscient. Après la chute de Fouquet, il organise lui-même les dépenses.


Gouvernement et administration

Restructuration du gouvernement
Louis XIV se pose comme chef du gouvernement dans toutes les situations.
Chancelier ne peut rien sceller sans son accord, il est chargé de la rédaction des textes de lois et les sceller. Il est l'incarnation de la justice du roi, il est inamovible. Il ne porte pas le deuil lorsque le roi meurt car la justice demeure. Louis XIV amoindrit son pouvoir: il ne siège plus dans le Conseil d'en haut et on lui retire les prérogatives financières.
Surintendant: jusqu'en 1661, il a autorité sur l'administration. Charge supprimée en 1661 mais création d'un conseil des finances et du titre de contrôleur général des finances.
Secrétaires d'Etat: pouvoir renfermé par la disparition de la surintendance. Ils ont des compétences "thématiques", mais aussi la correspondance, centralisation des pouvoirs royaux.


Les conseils
Conseil des dépêches: conseil technique.
Conseil des partis: justice retenue du roi.
Conseil des finances dès 1661.
Conseil de la rpr et de cs.

Le choix des offices
Les juges sont des officiers.
Le roi choisi les intendants.
Les conseillers doivent être en nombre restreint.
Le roi choisi des officiers parmi la roture.


Le temps de l'intolérance et des guerres: la fin d'un règne

La révocation de l'Edit de Nantes (1685)
Louis XIV prend très à cœur son rôle de "roi très chrétien". Une seule religion doit exister en France: le catholicisme.
Arrêt du 25 juin 1680 qui interdit de se convertir du catholicisme au protestantisme. Louvois et intendants convertissent le plus possible (épisode des "dragonnades").
17 octobre 1685, Louis XIV révoque l'édit de Nantes par l'Edit de Fontainebleau. Les protestants n'ont plus le droit d'exercer le culte et les enfants doivent être baptisés et élevés dans la religion catholique.
Nombreux protestants restent secrètement fidèles au protestantisme et beaucoup s'exilent et aident les princes protestants des pays étrangers. Louis XIV est alors perçu comme un "tyran".
Le protestantisme ne disparaît pas pour autant: il se réorganise et dès 1686 apparurent les "assemblées du désert" (culte en plein air dans des lieux écartés).


La ligue d'Augsbourg et la succession d'Espagne
But de la politique française de faire reconnaître définitivement les réunions par un traité. France conquiert Palatinat et Allemagne rhénane, ce qui mobilisa l'Empire. Le 11 décembre 1688, l'empereur déclare la guerre. France lève donc des contributions dans les pays occupés. France n'était pas prête à un conflit général, elle est à la fois défensive et offensive. Essentiellement une guerre sur mer. Sur terre elle est plutôt défensive.
Problèmes financiers et changements gouvernementaux car Seignelay et Louvois. Nouveautés: tirage au sort de la milice dans la population (armée de réserve).
1692: campagne et défaite navale. Victoires sur terre en 1693.
Nécessité d'une paix urgente car situation européenne de plus en plus dominée par la question de succession en Espagne. Coalition menée contre Louis XIV s'engageât à défendre les intérêts de l'empereur.
Traité du 21 septembre 1697 qui annonce paix entre les pays, brusquée par Louis XIV.


La fin d'un règne
Dernières campagnes du roi pour réagir aux "guerres psychologiques". Poids important de la propagande et de l'espionnage contre Louis XIV.
Crise de 1693 et de 1694 où le climat fut désastreux et les populations souffrirent du froid et du mauvais temps. Engendra une grave crise économique.
Administration renforcée par Louis XIV permit de mieux connaître la France, donc de mieux la contrôler.
Situation intérieure du royaume: dépenses dans guerre qui coûte cher donc création de nouveaux impôts, création d'offices et mise en circulation de billets de monnaie à intérêts. Crise économique sous la pression fiscale surtout sur la masse rurale. Des révoltes dans les campagnes réapparurent donc.
Dernières persécutions contre le jansénisme car le roi, à l'approche de sa mort, souhaitait achever sa tâche de prince chrétien. En 1714, il voulu imposer son autorité mais fut frappé par la maladie.


Aucun commentaire: